Broken Bells, pop rêveuse

Publié le par Guilhem

Derrière Broken Bells se cache l’association entre James Mercer, chanteur du très bon groupe The Shins, et Brian Burton, alias Danger Mouse, producteur à succès.

Les deux hommes se sont rencontrés pour la première fois il y a six ans lors d’un festival danois. Le temps passant, l’idée du projet à germée et ils sont passés à l’action pour livrer le fruit de leur collaboration. Une collaboration dont on avait déjà eu un avant-goût sur deux titres de Dark Night Of The Soul.
Et l’album tient ses promesses. Les deux musiciens se complètent à merveille pour former un univers pop mélancolique superbement raffiné. Danger Mouse, discret derrière ses mannettes, use de tout son savoir faire pour mettre en valeur les compositions de grande qualité de son compère. Il n’en fallait pas moins à James Mercer pour livrer de véritables tubes (The High Road). Ici, aucune chanson ne se ressemble. Si October à la mélodie pure pourrait se retrouver sur un album des Shins, The Ghost Inside, avec ses claquements de mains et ses rythmiques groovy faites pour le dancefloor, se rapproche plus de Gnarls Barkley (autre projet de Danger Mouse). De son côté, Montgrel Heart évoque la musique des westerns de Sergio Leone et The Mall and Misery fait penser à Radiohead. Pourtant, malgré toutes ses références, le son de l’album ne ressemble à rien de connu. Portée par la voix en apesanteur de James Mercer, toute en harmonies lumineuses, la musique de Broken Bells dépayse, désoriente, déroute. Toujours inspirée, elle nous emmène au grès des mélodies entre passé et futur, entre symphonie réveuse (Citizen) et trip psychédélique (Vaporize).
Loin de s'imposer comme un classique pop, Broken Bells reste une agréable surprise de ce début d'année. Et l’osmose ressentie lors de ce disque n’est pas qu’illusoire, un deuxième album étant déjà en préparation. Et on a déjà hâte de réentendre sonner ces cloches cassées.


 

 

Publié dans Chroniques d'album

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